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Métiers sorciers d'antan: Henry Barker, collecteur de soie sauvage

22/1/2018

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L’autre jour, Laya a eu un coup de cœur dans une vitrine de boutique : robe vert émeraude, légères broderies d’argent. Elle a fini par s’éloigner en pestant sur les prix. Mais en relisant le feuillet écrit par Henry Barker, collecteur de soie sauvage en 1752, elle s’est rendue compte que la valeur d’une superbe robe fine représentait plus qu’une bourse de Gallions.

Photo
​Henry Barker: Collecteur de soie sauvage

Ça fait maintenant de longues minutes que l’acromantule et moi nous fixons sans ciller. Soudain, elle bondit avec une prodigieuse aisance que ne laissait pas supposer sa masse. En vrai professionnel, je savais quelles seraient sa direction et sa hauteur. La pauvre bestiole encaisse une salve de plusieurs de mes sorts en plein vol. Elle s’est écrasée pile là où je l’avais prévu, foudroyée. Je chausse ma paire de gants et je m’active sur ses mandibules encore poisseuses : la soie se tarit vite quand la dépouille refroidit. J’aurai une bien meilleure récolte si la bête est encore chaude.

Il faut être de tempérament solitaire pour être collecteur de soie sauvage. Les profanes s’imaginent que nous sommes des bourgeois maniérés et maigrichons, qui casent le mot « exquis » dans chacune de leurs phrases. Seulement, ces ignorants oublient vite d’où vient cette soie et pourquoi elle est si sauvage… Mais battre les bois sombres, humides et hostiles à longueur de jours, pister les acromantules les plus gigantesques pour les abattre, savoir lancer cinq sorts coup sur coup pour parer à leur grande vitesse et éviter de se prendre un mauvais coup de venin….. Est-ce vraiment là le quotidien d’un oisif bourgeois? Pas trop exquis comme perspective !
Maintenant que les mandibules sont correctement retirées, je peux enlever mes gants et commencer ma collecte. La masse de soie chaude file entre mes mains, j’adore cette sensation ! Ça a quelque chose de rassurant, tendre et bien sûr d’infiniment doux. Et puis je peux l’avouer, si j’aime bien cette sensation, c’est aussi parce que je sais la suite qu’elle va avoir.

J’irai à Liverpool dès demain matin, à la maison Tissard et Brodette proposer aux couturiers ma récolte. Je sais négocier finement pour en tirer un bon prix. Et surtout, surtout…. Je pourrai croiser Musidora. Elle est modèle de présentation chez eux, une grande et fine silhouette souple comme un cou de cygne, aux cheveux dorés et aux yeux sombres. On ne discute pas à chacune de mes visites, mais je tente au moins de l’apercevoir de loin. Elle m’a dit qu’elle ne savait pas trop quoi penser de mon travail : toute cette violence pour tuer des bêtes de la forêt qui ne m’ont rien demandé…. mais en même temps, elle adore parader dans les belles tenues que ces pauvres bêtes peuvent lui procurer.

D’autres modèles de la maison tentent parfois d’attirer mon attention, c’est l’effet chasseur sauvage et solitaire qui leur plaît. Mais Musidora est bien la seule avec qui j’ai autant de plaisir à passer du temps. Il n’y a bien qu’avec elle que mon tempérament solitaire se calme. Je ne sais pas trop si elle pourrait tenir le coup dans mon quotidien, je crois que j’aurai bien trop peur pour elle si je l’emmenais dans mes maraudes. Et moi, je n’ai aucune envie de prendre ma retraite pour le moment. Enfin…. je tente de trouver des solutions à une histoire qui n’existe même pas. Pas encore ?

« Henry, je suis fou de votre soie ! C’est bien simple, elle est exquise ! » Le couturier, M. Vermillon, n’en a pas fini de s’extasier devant la marchandise, ses manières me font ricaner sous ma cape. Musidora passe d’un pas rapide dans la galerie arrière. Elle semble bien occupée, mais m’adresse un sourire ravi sous son doux regard sombre pendant que M. Vermillon me paye grassement. Moi aussi, j’ai bien eu ma récompense, elle est exquise…

[Ecrit par Laya] [Illustré par Huguette]
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