Les périodes des fêtes sont déjà loin derrière nous et de nombreuses familles, moldues comme sorcières, pensent déjà aux vacances d'été. Qu'en est-il de ces familles qui décident de partir à l'étranger et de s'y installer ? Nous avons rencontré trois familles qui ont accepté de nous parler de leur décision et de leur quotidien.
“Stephen et moi, nous nous sommes rencontrés à Poudlard. Nous avions décidé qu'après nos ASPIC, nous nous accorderions une année sabbatique pour faire le tour du monde afin d'en découvrir ses différents secrets, magiques ou non. Nous serions revenus ensuite pour postuler aux postes qui nous convenaient lorsque nous étions étudiants : lui, travailler au ministère de la magie, dans le département international, et moi en tant que professeur d'astronomie, sachant que le professeur Sinistra allait partir en retraite. Nous avons visité de nombreux pays, mais l'endroit où nous nous sentions le mieux était l'île de La Palma, dans l'archipel des îles Canaries. Quel meilleur endroit pour observer les étoiles que sur ce petit paradis terrestre ? La magie ici est très différente, elle n'est pas forcément cachée aux yeux des Moldus. En même temps, les sorciers sont installés dans les hauteurs, les Moldus sont rares à y résider. Cependant, en période estivale, ils sont nombreux à venir nous rencontrer. Ils pensent que c'est l'altitude qui nous donne des facultés surnaturelles, c'est assez amusant de les voir chercher des grimoires pour pouvoir nous imiter. Pour en revenir aux étoiles, de nombreux astronomes moldus et sorciers s'accordent pour déchiffrer les messages que nous offrent les corps célestes. C'est cet aspect de la magie qui est le plus développé ici. Cependant, il n'existe pas d'école de magie ici. Les parents enseignent aux enfants, certains professeurs donnent des cours de temps à autre, mais il s'agit surtout de conférences auxquelles peuvent assister des sorcier(e)s de tout âge. C'est pourquoi nous avons décidé d'inscrire Sophie, notre fille de cinq ans, dès sa naissance à Poudlard, et il en sera de même pour son frère qui va naître dans quelques mois. Nous lui enseignons les bases, pour qu’elle n’ait pas peur d'utiliser ses capacités.“
Thomas S., 30 ans, a également participé à notre enquête : “Depuis que je suis enfant, j'ai toujours souhaité m'installer à l'étranger. Adolescent, je fréquentais beaucoup des moldus de mon quartier qui m'ont fait découvrir les mangas et les animés japonais. Je me suis donc beaucoup intéressé à cette culture et quand j'ai eu 24 ans, j'ai fait le grand saut. J'ai mis fin à mon travail dans un bar pour partir pour le Japon. J'étais naïf, je pensais que toutes les informations que j'avais emmagasinées me suffiraient pour me débrouiller au début. J'avais tort. J'avais appris le japonais, mais la culture était vraiment différente. Je me suis battue pendant plusieurs mois pour me faire accepter par la communauté magique japonaise, sans succès. Je ne voulais vraiment pas revenir en Grande Bretagne. C'est alors que j'ai rencontré un expatrié français qui m'a longuement parlé de son pays d'origine. Je m'étais déjà rendu en France avec mes parents lorsque j'étais plus jeune, ce pays me paraissait bien, je ne comprenais juste pas leur langue. Cet ami m'a alors proposé de venir vivre quelques mois chez des amis à lui en France. Ces derniers m'ont accueilli dans leur salon, j'avais pris de la poudre de cheminette, et nous avons longuement discuté. J'ai fait des petits jobs par-ci, par-là afin d'améliorer mon français et aujourd'hui, je fais parti du personnel enseignant de Beauxbâtons en tant que professeur de vol. Je ne regrette absolument rien de mon parcours. Je rêvais de vivre au Japon, j'y ai tenté ma chance et maintenant me voilà épanoui outre-Manche. Je vous dirais donc que si vos lecteurs ont des rêves de voyage ou d'expatriation, qu'ils n’abandonnent pas à la première embûche. Le jeu en vaut vraiment la chandelle. Cet ami français s'en sort très bien au Japon par exemple!”
Louisa et Simon R., parents de deux enfants au moment de leur décision d'expatriation, nous racontent leur ressenti : “Louisa venait de perdre ses parents et elle avait besoin de se changer les idées. Nos jumelles étant encore jeunes, on pouvait se permettre de partir plusieurs mois sans obligations. Nous sommes donc allés en Australie tous les quatre. J'avais un cousin qui me parlait de son quotidien de zoologiste magique depuis plusieurs années, il nous a donc fortement influencés dans le choix de notre destination. J'ai été très ravi de revoir mon cousin, mais il est apparu très rapidement que la culture était quand même bien différente, déjà au niveau de la température [rires]. Pour nous, il a fallu nous intégrer, Louisa a donc décidé de garder de jeunes enfants, ainsi nos jumelles pouvaient rencontrer de nouveaux amis. Pour ma part, j'ai postulé au Ministère de la Magie Australien en tant qu’Auror, comme je l'étais en Grande Bretagne. Nous avons pu mettre en commun les différentes méthodes de travail afin de nous perfectionner. Nous travaillons en étroite collaboration avec les Aurors Britanniques, ce qui nous a permis le mois dernier d'attraper de jeunes délinquants que l'histoire de vous-savez-qui avait largement inspirés.
Cela fait aujourd'hui trois ans que nous sommes installés à Perth. Mon épouse, ainsi que certaines mères du quartier ont ouvert quelques classes pour jeunes enfants, afin qu'ils puissent s'épanouir sans dévoiler par mégarde leurs identités à des Moldus. L'idée a bien plu au Ministère de la Magie qui aimerait étendre cette pratique sur l'ensemble des îles océaniques, voire au monde à plus long terme. Actuellement les sorciers plus âgés sont envoyés soit à Poudlard, soit à Ilvermorny.“
Pour conclure, ces trois familles ont exprimé un même message : “Si vous rêvez d'un changement, d'une nouvelle aventure, s'expatrier peut être une magnifique expérience!“
Ils nous ont laissé leurs coordonnées si des abonnés étaient intéressés par cette aventure et avaient besoin de conseils, de plus d'information ou simplement de soutien.
Tilly Hazel