Commençons par le plus habituel mais non le moins dégradant : l'argent. Hé oui, nos joueurs préférés ne sont pas forcément sans vices et succombent parfois sans vergogne à l'appât du gain. Les exemples sont sûrement légions mais arrêtons-nous sur le scandale de 1965. Tony Larson était alors le jeune attrapeur des Faucons de Falmouth et, si sa renommée grandissait d'année en année, elle ne le faisait apparemment pas assez vite pour sa bourse. Étrangement cette année-là, sa dextérité habituelle à attraper le Vif d'Or lui fit cruellement défaut mais ce, uniquement lors de certains matchs. Comme par hasard ceux où un certain Mr Arleston possédait quelques parts du club concurrent. On s'aperçut ensuite que ce dernier avait, de façon tout à fait gracieuse évidemment, fait quelques présents très coûteux à Tony Larson, tel le majestueux manoir dans lequel il vivait et l'armada d'elfe de maison prêts à satisfaire ses moindres caprices.
Mais tout cela parait presque bon enfant lorsqu'on se souvient de la bande organisée qui sévissait dans les gradins du Club de Flaquemare : sorts lancés aux supporters adverses pour les empêcher d'encourager leur équipe et menaces proférées à l'entrée des stades. Sans compter le passage à tabac du gardien des Vagabonds de Wigtown, Logan Bergner. Celui-ci n'en garde heureusement aucune séquelle et les auteurs de cet acte allant à l'encontre du sport ont tous été arrêtés et jugés. Espérons qu'ils ont compris la leçon.
Ces échanges ont provoqué un scandale immense concernant le peu de sécurité aux abords des stades (le débat est d'ailleurs toujours d'actualité) plus que sur les morsures occasionnées par les Souafles mordeurs durant les matchs. Non content de cet essai qui n'a pas eut l'effet escompté et a surtout forcé les joueurs à porter des gants en peau de dragon par précaution, Kreg Mitchell a récidivé quelques années avant qu'on ne réussisse à l'arrêter. Et c'est cette fois les batteurs qui ont été mis à l'honneur en faisant les frais de sa débordante imagination ! Pas de crocs cette fois-ci mais une liquéfaction lente de la batte au fil du match, rendant les cognards très délicats à arrêter et à dévier. Reste que ces deux inventions (l'auteur a fini par être pris la main dans le sac, ou la batte dans la malle), ont remporté un vif succès dans les magasins de farces et attrapes, faisant de Kreg Mitchell un homme riche. Cela a poussé les organisateurs de matchs à prévoir des dispositions bien plus poussées pour mettre les balles hors de portée de qui n'était pas l'arbitre avant le match.
Une petite histoire qui, s'il est malgré tout question de tricherie, rappelle que nos joueurs sont loin d'être parfaits ! Et que cela ne nous empêche pas de les aimer !