Quelques jours plus tôt, Lyliane, ma meilleure amie, m’avait parlé d’une coutume moldue qui consistait à faire une liste de ce que l’on désirait pour Noël. Apparemment il fallait ensuite l’envoyer au paire noëls. Bon, une liste je comprenais bien, après tout c’était un moment où l’on s’échangeait des cadeaux. Mais pourquoi l’envoyer à deux gars qui s’appelaient Noël ? Des fabricants de jouets connus chez les moldus peut-être…. Hum sûrement.
Je réfléchis un instant, me servant de ma plume pour me gratter la tête, signe que « mon cerveau bouillonnait », comme disait mon frère. Au bout de dix minutes à tapoter sur la table, je me décidai finalement de jeter comme ça quelques idées. En commençant déjà par le début de la lettre.
« Cher paire Noëls, (Noël et Noël),
J’aurais besoin de plusieurs choses pour le 24 Décembre. On m’a recommandé votre »
Magasin ? De la même manière que l’on faisait des listes d’ouvrages à Fleury et Bott, eux devaient être spécialisés dans les cadeaux ?
« et je m’adresse donc à vous en espérant que vous pourrez m’aider. »
Mouais, m’aider…ça ne rendait pas superbement bien mais faute de mieux…
« Il me faudrait donc :
- Un nécessaire à balai»
« Il me faudrait donc :
-Un nécessaire à balai »
Hum……………….
Force fut de remarquer que ma culture moldue était vraiment restreinte. Trèèèèès restreinte. Cela faisait déjà plus de vingt minutes que je planchais la dessus et mon parchemin était toujours aux trois quart vierge. Le front sur la table, je poussai un profond soupir et fermai les yeux.
- BOUH !
- GYYA ! Nan mais ça va pas ?! » Hurlai-je en réponse avant de me retourner d’un bond vers ma meilleure amie qui avait éclaté de rire. Quand elle eut enfin repris son souffle sous mon regard désabusé, elle se pencha sur ma feuille :
- Tu fais quoi ?
- Euh, bah euh, je…bafouillai-je en rougissant.
Lyliane se tue un instant et ses yeux parcoururent ma feuille. Autant dire que ça ne lui prit pas énormément de temps… Elle ouvrit de grand yeux ébahis et laissa échapper :
- Qu’est c’est que ça ?
- C’est toi qui m’a dit que c’était une coutume de chez toi !
- Une coutume de chez moi…, répéta Lyliane, réfléchissant à plein régime. Soudain, elle ouvrit de grands yeux et éclata de rire. Je la regardai se bidonner en silence, ne comprenant strictement pas ce qui pouvait bien la mettre dans cet état-là.
- Apparemment j’ai dû mal m’exprimer… Le père Noël, ça s’écrit comme ça, me renseigna-t-elle en prenant ma plume pour me l’écrire. Après, c’est une sorte de… comment dire… enfin, c’est un gars habillé en rouge, avec un bonnet rouge à pompom blanc. Comme ça.
Elle me le dessina grossièrement.
- Et, euh, il est censé faire quoi ? Demandai-je curieusement.
- Bah… Les gamins doivent lui envoyer une lettre en disant qu’ils ont été bien sages et en précisant ce qu’ils veulent pour Noël. Et si le Père Noël juge qu’ils ont été assez sage et qu’ils le méritent, il leur apporte des cadeaux dans la nuit du 24 au 25 Décembre, me répondit-elle en souriant. Il est censé faire le tour du monde en une seule nuit pour apporter leurs cadeaux à tous les enfants du monde. Selon l’histoire, il voyage dans un traîneau tiré par huit rennes.
Je tentais de visualiser le bonhomme puis, avec un grand sourire, je conclu :
- En fait, le Père Noël, c’est la part de magie inventé par les adultes moldus pour faire rêver leurs enfants non?
[Fiction écrite par Rinne, Illustration par Agatha]