Cependant, comme tout bon magirchéologiste vous le signalera sûrement, les recherches en eaux profondes sont aussi passionnantes que dangereuses. Peuples hostiles à la dévastation de leur habitat naturel par des plongeurs parfois un peu trop enthousiastes à l'idée d'une trouvaille, créatures magiques un peu agressives (on se rappelera tous du malheureux incident dû au calmar protéiforme de la côte de Terre-Neuve en 1956), courants aléatoires et conditions de travail un peu particulières sont légion. "C'est un travail dans lequel les découvertes sont fabuleuses, mais le danger est toujours présent", nous as avoué Mr Lophius, qui lui même a stoppé les recherches sur le terrain après quelques brouilles diplomatiques dûes à une erreur de traduction face au chef de la tribu de selkies Vesler, à l'Ouest des Îles Féroé (avec qui il est à présent en très bons termes). "Nous cherchions un moyen d'éviter les incidents et de ne mettre plus en danger nos plongeurs, ainsi que de stopper définitivement la détérioration de la biodiversité de ces milieux encore difficilement compréhensibles quand on n'y habite pas".
Plus d'une douzaine de clans et groupes d'êtres de l'eau ont ainsi répondu à l'appel, avec la volonté d'aider leurs confrères humains à dénicher artefacts et reliques au fond des eaux. Pour certains d'entre eux, il s'agit d'un moyen de débarasser les différentes régions d'objets magiques puissants qui altèrent parfois le bon fonctionnement des communautés. En effet, les fonds profonds semblent parfois être pour certains personnages de réputation douteuse un excellent moyen de se débarasser de prototypes râtés ou d'objets volés. Dame Sanya, dont le statut semble être entre celui d'un avocat et d'un archiviste au sein de sa communauté dont elle ne souhaite révéler l'emplacement dans l'Océan Indien, se rappelle avoir rencontré un de ces perturbateurs alors qu'elle patrouillait en 1869. Un objet qui semait la discorde et empoisonnait le bon fonctionnement de la communauté, explique-t-elle. Rendre ces objets aux sorciers permettrait ainsi de se débarasser d'une menace, sans prendre le risque d'abîmer la paix fragile qui règne parfois dans les territoires des peuples de l'eau à cause des humains "et de leurs grosses nageoires caudales".
Pour les chercheurs, c'est une opportunité formidable de pouvoir récupérer des objets précieux sans trop se mouiller. Récemment, quelques réserves ont été émises sur l'utilisation de Branchiflores à long-terme, ce qui a miné le moral de nombreux plongeurs. Migraines, voix nasale, impression désagréable d'avoir la tête sous l'eau en permanence, mains palmées, appel du large, ces différents effets secondaires se sont fait sentir très vite avec l'utilisation de la plante chez les plongeurs pendant l'excavation des artefacts ou l'exploration des fonds marins. "Utiliser moins souvent de sorts sur les plongeurs et demander de l'aide aux locaux évitera sûrement pas mal, de... euh, problèmes, à l'avenir", nous as avoué Marcia Stymphale, consultante juridique du groupe.
Il ne reste en tout cas qu'à souhaiter à cette collaboration de perdurer et de nous apporter de nouvelles découvertes. Pour l'instant, si vous souhaitez nager sous les abysses et découvrir en personne de nombreux spécimens de ces trésors enfouis, sans avoir peur de rencontrer murènes géantes et sirènes en colères, nous ne pouvons que vous recommander de visiter la salle des collections du CLAFOUTIS à Canberra en Australie, ouverts de 9h à 19h du lundi au samedi (entrée gratuite pour les petits sorciers de moins de 12 ans ! ). Cliquer ici pour modifier.