Suite à cette constatation, et dans un sentiment d’ouverture sur le monde, il contacta un beau jour Frank Drake, exobiologiste de son état. Il rompit alors le secret magique dans le but d’utiliser des technologies et des connaissances longuement amassées par les Moldus pour en déduire l’existence et le lieu d’une vie extraterrestre. Les autorités de l’époque s’aperçurent de cette amitié étrange entre le sorcier et le moldu, et ils durent prétexter une relation amoureuse pour éviter que la foudre ne s’abattent sur eux (et accessoirement un sortilège d’amnésie sur Frank…) Ce qu’il en était de leur idylle n’est pas contée ici, en revanche, tous les deux mirent au point l’équation que j’évoquais plus haut : connue chez les moldus comme « Equation de Drake », elle possède sept facteurs. Elle a son équivalent sorcier comme « Equation de Leivel », ajoutant un terme en plus (m :la probabilité d’une civilisation magique).
L’équation de Leivel s’écrit de la façon suivante :
Où N représente le nombre de civilisation extraterrestres magiques dans notre galaxie avec laquelle nous pourrions rentrer en contact. Notre but ultime. Ce nombre, est fonction de E, le nombre d’étoile en formation par an dans notre galaxie (entre 10 et 50) ; e, la part de ces étoiles qui possèdent des planètes (environs 1 étoile sur 2) ; P, le nombre moyen de planètes propices à la vie qui gravitent autour de cette étoile (d’après notre système solaire, il y en a deux : Mars et la Terre) ; p est la fraction de ces planètes où la vie apparaît « pour de vrai » (dans notre cas, seulement sur la Terre), et dans l’ordre : la fraction des planètes où on peut trouver, i, une vie intelligente, c, une civilisation capable et désireuse de communiquer, m, une civilisation magique. Dans notre cas, on est donc à 1 planète sur deux, ce qui est une moyenne très élevée. Le facteur A est le nombre d’années pendant laquelle vit en moyenne une civilisation. Si l’on prend en compte la civilisation comme étant capable de communiquer vers l’extra-système solaire, on peut prendre dans notre cas une centaine d’année, mais si c’est civilisation, quelle qu’elle soit, on peut majorer à 10000 ans.
TOUT CA POURQUOI ? Tout ce calcul amène à UNE conclusion : la valeur de N, soit le nombre de civilisation intelligente magique et souhaitant communiquer avec nous est supérieur à 1. 1 étant notre civilisation. En conclusion de tous ces travaux, Drake & Leivel arrivèrent ensemble à pouvoir envisager au minimum une autre civilisation dans notre galaxie. Ce qui nous conforte dans nos recherches de vie extraterrestre.
Que chercher?
A partir de l’étude de notre planète, on sait que des éléments chimiques sont nécessaires à la vie : « CHNOPS », notre marque favorite de cocktail magique, ne tire pas son nom au hasard : chaque lettre représente les 6 composés essentiels à la vie sur Terre, à savoir : le Carbone, l’Hydrogène, l’Azote (Nitrogen en anglais), l’Oxygène, le Phosphore, et le Soufre. Moldus et sorciers, sans ces atomes, nous n’existons pas. Sur Terre, trois autres éléments sont à prendre en compte dans l’avènement de la vie sur notre planète : en tout premier lieu, la présence d’eau liquide, élément essentiel à l’arrivée de la vie sous forme unicellulaire. Mais aussi la présence de la tectonique des plaques, ce qui fait que nous ressentons parfois des tremblements de terre, ou la présence de tsunami, est un signe d’une planète vivante, c’est-à-dire avec un noyau en fusion, qui est un des éléments qui nous donne une température agréable à vivre. Et enfin, la présence d’un champ magnétique, qui lui, nous protège des rayonnements cosmiques envoyés depuis le soleil.
Ce sont ces 4 éléments qui permettent de déterminer si une planète est potentiellement propice à la vie. Attention, cela ne veut pas dire qu’elle est habitée, juste que les conditions sont remplies. On peut donc soit chercher les éléments « CHNOPS » dans l’atmosphère ou dans les rayons émanents, soit, lors de la découverte d’une étoile, trouver les planètes dites « telluriques » qui se situent à « bonne » distance de leurs étoiles pour y trouver de l’eau liquide. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin, sans pouvoir y lancer un « incendio » ! Pourtant, des chercheurs moldus trouvent régulièrement des planètes qui satisfont ces critères. Cependant, pas encore de découverte de vie extraterrestre qui seraient eux aussi composés par « CHNOPS »… s’ils sont construits comme nous, à base de carbone. Et c’est cette même empreinte que l’on laisse dans notre sillage, synonyme de l’existence d’un métabolisme photosynthétique produisant de l’oxygène, du dioxyde de carbone, la présence de notre couche d’ozone, autant d’éléments que l’on doit chercher dans l’espace. Secrètement, on espère que cette civilisation, magique ou pas, n’aie pas la capacité de masquer ce type d’empreintes, afin que l’on puisse, un jour, pouvoir les détecter, et pourquoi pas les rencontrer.
Et si elle était déjà entrée en contact avec nous ?
Les anciens moldus, lors de la mise en place de leurs religions, relatent des 10 plaies d’Egypte, dont une où le soleil ne vint plus éclairer de ses rayons le pays. Si ce fait a été repris par certains scribes et auteurs comme l’émergence d’une nouvelle religion, d’autres esprits, sorciers indépendantistes, tachèrent de relater au mieux ce qui se passa durant ces jours sans soleil :
« Lorsque les rondeurs de Râ se camouflent, cela n’est que traditionnellement observé quelques heures, tout au plus. L’absence si longue de Râ ne peut être due à son simple voyage. Nous nous recueillîmes autour du temple, comme de nombreux autres. Les sacrifices traditionnels et les mets les plus goûteux furent déposés, mais la nuit perdura. L’esprit tourmenté, j’en discutai avec Menphoris le brave, et nous décidâmes, dans ce qu’il semblait être la seconde nuit, d’avancer vers cet astre qui empêchait les rayons de Râ de nous couvrir. L’œil s’habituant peu à peu à cette nouvelle nuit, nous rencontrâmes nombreuses bêtes dont le cycle était perturbé : des vaches ne sachant s’il fallait dormir ou manger, des coqs chantant à toutes heures de cette nouvelle nuit. Notre cycle humain fut sauvé de la folie avec l’aide des clepsydres, qui nous permirent de conserver un rythme régulier…
Nous avancions à pied, les chevaux étant trop perturbés pour en monter un. Nous marchâmes des heures durant, sortant des terrains fertiles et s’avançant peu à peu dans le désert, dont le sable était étonnement froid. Munis de torches, grignotant des dattes, nous fîmes quelques arrêts autour de feux pour nous prévenir de toute attaque bestiale. Au bout de deux clepsydres de notre départ, l’objet empêchant Râ de nous éclairer paraissait plus petit, et laissait filtrer de part et d’autre de son diamètre quelques rayons. Nos yeux, trop habitués à l’obscurité, clignèrent quelques fois, essayant d’apercevoir un quelconque détail. L’astre sombre semblait diminuer en taille, nous éblouissant d’autant plus à chaque diminution. Éclairé par Râ, il paraissait tantôt ocre, tantôt couleur sable. L’instant d’après, Râ est revenu, aucune trace de cet astre. La lumière et la chaleur nous atteignant, le sable commença à se réchauffer. Il nous fallait vite trouver de l’ombre.»
Le récit de ce scribe anonyme peut laisser penser qu’un vaisseau de type circulaire soit en réalité à l’origine d’une des dix plaies d’Egypte. Quel était le but de ces visiteurs ? Simplement faire du tourisme ? Ou s’inspirer ?
Le 22 août, si Curiosity aux yeux des moldus effectue ses tours de roues de contrôle, en réalité il n’en est rien : les cailloux posés au sol sont en réalités dans une disposition très particulière, tellement, que les sorciers décident d’en faire un petit tour. Un échantillon est d’ailleurs prélevé, et une potion est déposé goutte à goutte. Conclusion étrange : les premières analyses tendent à penser à un bézoard plutôt qu’une simple roche. Le 8 octobre, moldus et sorciers repèrent une étrange pierre pyramidale. Si les moldus s’intéressent à la composition, l’équipe des sorciers quant à elle voient une réplique miniature de la pyramide de Frikzeth, vaisseau spatial qui aurait pu mener des visiteurs extra-terrestres sur Terre.
Et donc ?
Au Chicaneur, l’équipe est unanime : il existe au moins une vie extraterrestre. Sous forme de cellule, plante, extra-mages ou animaux inconnus, nous sommes ouverts à toute découverte. Notre rédaction diverge quant à une réelle visite d’une vie extraterrestre sur notre planète, ou si l’utilisation parfois douteuse de certaines potions peuvent fausser l’analyse. Cependant, on ne peut pas rejeter l’hypothèse qu’une civilisation, plus avancée que la nôtre, soit déjà venue dans le passé nous rendre visite. Il ne reste plus qu’à guetter de pied ferme le prochain voyage cosmique.