Pour y répondre, quatre magicozoologistes français ont étudié le possible lien entre la couleur du poil chez le boursouflet domestique, et l’attachement à son propriétaire. Pour cela, ils ont effectué une analyse statistique à grande échelle, en souhaitant interroger les propriétaires de boursouflets.
En épluchant les registres des ventes, ce n’est pas moins de 2000 courriers qui ont été envoyés par hibou, afin de prendre contact avec les heureux propriétaires. Au bout du vol, c’est un parchemin avec plusieurs questions, demande d’échantillon et de photos magique qu’a reçu Lucie Moubon.
« C’est la première fois que je recevais un tel questionnaire. Parfois les questions étaient un peu loufoques, telles que “le nombre de marches dans le lieu de résidence” ou “la fréquence des invasions de sauterelles”, mais dans l’ensemble c’était très rigolo à faire, et Alfred s’est porté comme un charme pendant la prise photo. »
Lucie et Alfred font partie du panel de 1345 sorciers ayant renvoyé les réponses. « C’est beaucoup plus que ce que l’on espérait, » se réjouit Paul.
La conclusion de l’étude, parue dans le célèbre Journal of Magical Animal Science, montre que les Boursouflets de couleur violette serait plus enclin à la stimulation calme, au repos serein, et une tendance à chercher une protection via l’interaction avec leurs propriétaires. En revanche, ceux de couleur rose seraient plus joueurs, plus actifs, et également afficheraient plus de marques d’affection physiques.
Cependant, la conclusion de cette étude reste à relativiser. Cette généralisation n’est pas forcément vérifiable sur tous les boursouflets : « C’est une étude statistique, et il y a forcément des biais liés à l’éducation, les conditions d’alimentations, et d’autres paramètres que nous n’avons pas pris en compte. Nous avons également remarqué que les boursouflets roses pâles étaient corrélés avec les logements ayant le plus de marches, et pourtant il n’y a aucun lien de cause à effet entre ces deux paramètres », nous précise en souriant Francine Grandière, cosignataire du papier scientifique. « Car la robe seule ne fait pas le boursouflet » rajoute Paul.
Et quelle suite à cette étude ? « Avec plus de 1000 échantillons et de photos de boursouflets, nous allons pouvoir tenter de répondre à certaines de nos hypothèses. L’une d’entre elles cherche à étudier à hiérarchie sociale chez les boursouflet domestiques, en utilisant leurs interactions à travers les photos magiques », nous explique avec passion Francine.
Paul, quant à lui, précise qu’il aimerait bien analyser les échantillons de poils et de trouver une corrélation entre le comportement un boursouflet et des éléments génétiques. « Les moldus sont très friands de ces méthodologies qui sont encore peu utilisées sur les espèces du monde magique. »
Aussi, si vous souhaitez acquérir un boursouflet prochainement, le mieux est de laisser parler votre instinct et d’offrir une vie épanouie et pleine d’affection à votre nouveau compagnon, en attendant de nouveaux résultats scientifiques sur le sujet.