Quidditch Magazine : Bonjour Anton, ou plutôt Zdrave comme on dit chez vous ! De passage à Londres la semaine dernière, vous vous êtes vu remettre le prix Horstaf. Pouvez-vous expliquer de quoi il s’agit ?
Anton Grukol : C’est un titre qui récompense le coup de batte le plus prestigieux de l’année. Il est venu couronner celui que j’ai donné le mois dernier lors du match contre l’Irlande. Le Cognard avait rebondi contre deux poteaux de but et était venu frapper Milton Douglas qui se trouvait à 3 mètres de moi, lui faisant faire 3 tours sur son balai. Je n’en suis pas peu fier.
QM : Impressionnant… et même assez effrayant. Etait-ce une technique que vous aviez élaboré ou bien un coup de chance ?
AG : Je définirais plutôt ça comme l’instinct du moment. Sachez que je ne passe pas des journées entières à imaginer des stratégies scientifiques. Le batteur frappe, c’est la base du métier. On ne va pas non plus se mettre à réfléchir à la direction du vent, l’humidité du temps ou le nombre de dents de l’arbitre… Surtout que généralement, il n’en a plus en fin de match. (sourit d’un air satisfait)
QM (déglutissant) : Heu… oui… Il est vrai alors qu’une chance pareille mérite un prix ! Puisque vous y venez, que pensez-vous du surnom que le public et la presse vous a attribué « la Massue Bulgare » ?
AG : Ça m’amuse et me satisfait. Vous savez, chaque pays a une manière différente de voir le Quidditch. Dans les pays slaves, nous sommes d’avantage concentrés sur la partie physique : encaisser les coups… et les rendre. Aussi, un surnom tel que le mien m’honore. C’est pour ça que nous ne pouvons pas jouer contre n’importe qui : il ne faut pas non plus que nous ayons trop de morts. Surtout de notre côté, d’ailleurs. Je parle de ça en me souvenant d’un match que nous avons gagné contre l’équipe féminine des Buses de Falmouth…
QM : Heu, pardonnez-moi… Vous devez parler des Faucons de Falmouth, c’est une équipe masculine.
AG : Vraiment ? Je n’ai pas dû le remarquer… Maintenant ça ne doit plus être le cas alors…
QM (rire nerveux) : Mieux vaut avoir un grand sens de l’humour quand on est avec vous ! Y aurait-il une jeune fille susceptible d’en profiter au quotidien ?
AG : …. ?
QM : Est-ce que vous êtes célibataire.
AG : Ah ! Eh bien oui, et je préfère ça. Je ne suis pas du genre à me laisser ramollir avec des sentiments niais. Si je prend une compagne, il faudra d’abord qu’elle me montre ses compétences à la chasse à l’ours et à l’abattage d’arbre. Autant qu’elle me soit utile. Je dis ça par sécurité aussi : une fillette de votre gabarit, je pourrais lui arracher un bras juste en lui prenant la main.
QM (visage pâle et voix chevrotante) : Quel grand romantique vous faites… Notre entrevue touche à sa fin. Anton Grukol, je vous remercie de m’avoir accordé ces quelques minutes et vous dis au revoir, bonne chance pour la suite de votre carrière et félicitations pour votre prix.
AG : Merci. On se serre la main ?
QM : NON ! Heu… Je… je dois encore aller repeindre mon chaudron en bleu ciel, vous comprenez…
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Interview réalisée par Laya - Portrait de Florence