Si vous vous intéressez à la littérature, vous n’avez pas pu passer à côté du nouveau phénomène du moment : Le Serpent dans le Labyrinthe. Si le titre est paru sans faire de vague au premier abord, les librairies ont bien vite été prises d’assaut et plusieurs libraires ont même vu certains lecteurs se battre pour le privilège d’avoir le dernier exemplaire disponible. À gauche: Gorküj le Mou, auteur du livre à succès |
Ces scènes se sont reproduites dans de nombreux autres points de vente et nous nous sommes donc bien évidemment penchés sur le sujet. Après bien des difficultés pour acheter le roman malgré deux rééditions, plusieurs membres de notre journal se sont prêtés au jeu.
Que dire de cette découverte ? Le Serpent dans le Labyrinthe raconte l’histoire de Fork, gobelin de son état, qui vit dans un labyrinthe particulièrement sombre. Si personne ne vient jamais le voir, Fork est reconnu dans le monde entier pour ses fabuleux godemichets, provoquant des plaisirs incommensurables. Ayant d’abord conçu ces objets pour tromper sa solitude, Fork les a ensuite commercialisés, devenant l’un des gobelins les plus riches qui soit. Malgré ce fait, son mauvais caractère et son faciès hideux le condamnent à rester dans l’ombre. Jusqu’à l’arrivée de Calicia, qui n’hésite pas à pénétrer dans le labyrinthe à la recherche du serpent qui s’y cache…
Si l’histoire peut paraitre cousue de fils blancs, les péripéties à l’intérieur du labyrinthe gardent le lecteur soumis au bon vouloir de l’auteur qui lui dévoiler l’intrigue pas à pas et on se laisse facilement prendre au jeu. À vrai dire, toute l’équipe a unanimement dévoré ce livre, provoquant de nombreuses discussions autour d’une bierraubeurre.
Du côté de la population Gobeline en revanche, plusieurs voix se sont élevées contre ce roman et une pétition a même circulé pour qu’il soit retiré des rayonnages. Pourquoi cette haine contre un ouvrage qui se vend si bien me direz-vous ? Écoutons Fortry, l’un des plus virulents opposants à la commercialisation de l’ouvrage.
« Le problème avec ce bouquin, c’est que la plupart des gens sont persuadés que tous les Gobelins sont des obsédés sexuels à présent. On ne peut plus marcher dans les rues sans voir les gens nous jeter des regards à la dérobé ! ça ne peut plus continuer comme ça ! »
D’autres gobelins, au contraire, nous ont avoué apprécier que l’histoire les mette en avant, permettant ainsi à d’autres races de s’intéresser de plus près à leurs mœurs, même si ces dernières sont loin de ressembler à l’intrigue qui est, soulignent-ils, de la pure fiction. La Fraternité des Gobelins dont, rappelons-le, la devise est « Nous ne sommes pas de simples fées laides », s’intéresse en tout cas de très près à l’affaire. Gageons donc que Le Serpent dans le labyrinthe n’a pas fini de faire parler de lui !
« Dans le sombre labyrinthe, loin, bien loin de la surface, Fork travaillait d’arrache-pied à une nouvelle invention. Pure Plaisir, aussi baptisé PP pour les plus fins connaisseurs, connaissait ainsi sa troisième version. Les vibrations accompagnaient les réflexions de Fork et il sentait qu’il touchait bientôt au but. Ses longs doigts courraient sur l’objet pour le façonner, admirant la longueur idéale et appréciant son poids dans sa main. Oui, PP 3 serait parfait, le compagnon rêvé pour des aventures torrides. Pendant qu’il confectionnait ce nouveau bourreau, pas forcément des cœurs, Calicia se présentait devant le labyrinthe. Le vent s’engouffra dans son pagne et la fit frissonner, renforçant de fait sa détermination. Ainsi décidée… elle pénétra d’un seul coup dans le dédale, sans un regard en arrière. »
Le Serpent dans le Labyrinthe par Gorküj le Mou, page 31