Des conférences enrichissantes
Autre excellente présentation, celle de Mina Strigis, docteur au CUICUI (Centre Universitaire International pour une Culture Universelle Inclusive) d’Hambourg, sur la nécessité de trouver des alternatives à la communication par hiboux, qui se trouve être particulièrement néfaste pour l’environnement à cause de la surpopulation massive qu’engendre notre amour pour les strigidae et autres oiseaux voyageurs, mais aussi peu efficace à une heure où l’on a tendance à communiquer beaucoup plus que naguère et surtout beaucoup plus loin, dans des biotopes où nos rapaces ne sont pas à l’aise. Les différentes alternatives proposées par Mme Strigis (réseaux magiques, notes volantes, sortilèges protéiformes) ont eu le mérite de soulever des réactions particulièrement vives, qu’il s’agisse de personnes adhérant à sa thèse ou bien de détracteurs indignés.
De nombreuses polémiques ont ainsi émaillé la semaine, mais toujours dans une ambiance sympathique, permettant de faire avancer sérieusement un débat trop souvent laissé pour compte par nos gouvernements respectifs.
L’innovation au service de l’environnement
L’écologie de 1 à 999 ans
Mais quelques bémols en cours de route...
Le second problème soulevé était la politique d'apaisement évidente vis-à-vis du monde Moldu. Ainsi, de nombreux militants magiécologistes ont trouvé dommage de passer sous silence la très forte influence qu'ont les Moldus sur l'environnement, avec leurs technologies polluantes et leurs manières parfois un peu barbares. Silje Aknes, organisatrice de l'événement et chercheuse au sein du ministère de la Magiécologie norvégien, a tenu à commenter cette critique en rappelant "que le Code International du Secret Magique est un frein notoire à notre collaboration avec les Moldus, quand on parle d'environnement. Ainsi, nous serions très mal placés pour leur donner des leçons et il s'agit d'un processus particulièrement complexe sur lequel nous devons encore travailler. En attendant, balayons devant notre propre porte et trouvons des solutions pour nos propres problèmes. Et le jour où nous nous arrêterons de payer nos achats avec des pièces en or massif, alors nous pourrons nous pencher sur ce que nos voisins font. Bien sûr, nous n’empêcherons personne d'aller plus loin dans leur démarche, s'il souhaitent réaliser leur événement sur le sujet."
Si cette déclaration a été jugée un peu démagogique par certaines personnes dans l'assemblée, elle aura au moins eu le mérite d'être claire. La position de Mme Aknes est donc on ne peut plus claire et nous ne pouvons qu'espérer que la magiécologie fasse des émules. Affaire à suivre.
Ainsi, nous pouvons conclure que cette édition était d’une richesse particulièrement salutaire, le sujet de l’environnement étant encore bien trop peu connu par la population sorcière qui a parfois tendance à ignorer les conséquences de ses actes sur une nature fragile. Bien que certains points sont encore à améliorer (notamment la communication et la diplomatie avec les espèces non-humaines), nous espérons être présents pour la sixième édition l’année prochaine, dont le thème est encore secret.